Lundi, avril 11, 2016
Une "zone tampon" représente une surface susceptible d’intercepter les ruissellements, voire des écoulements de surface, concentrés ou diffus et de réduire les pollutions qui y sont associées. Par exemple, les bandes enherbées, les ripisylves ou les prairies humides ou encore les surfaces en eau, généralement végétalisées, le plus souvent artificiellement.

Les zones tampon

Une zone tampon est placée sur le chemin de l'eau et vise à intercepter le maximum de pollutions diffuses pour les traiter de manière spatialisée et intégrée dans le paysage.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Il existe divers types de zone tampon selon leur nature (sèche ou humide) et leurs fonctions en terme d'objectif de limitation des transferts d'azote, de phytosanitaires, de phosphore ou de matières en suspension.

Le rôle des zones tampon est complémentaire d'une réduction à la source des pollutions.

Les fonctions des zones tampon attendues en termes de protection de la qualité des eaux sont :

  • Fonction de protection contre la dérive de pulvérisation
  • Fonction de limitation du transfert des produits phytosanitaires
  • Fonction de limitation du transfert d’azote
  • Fonction de limitation du transfert du phosphore
  • Fonction de rétention des matières en suspensions (MES)

Pour réduire le flux polluant vers la nappe, une zone tampon met en oeuvre deux types de processus, la rétention et la dégradation.

La mise en place d'une zone tampon pour protéger la ressource en eau doit se faire à l'échelle d'un bassin versant  (d'un cours d'eau ou d'un de ses affluents, d'une aire d'alimentation d'une zone d'infiltration ou d'engouffrement vers les eaux souterraines). A cette échelle le diagnostic hydrologique permet de spécifier les chemins de l'eau et de faire un bilan entrée/sortie de l'eau.

 

Le déploiement des zones tampon

A l'initiative de la Direction départementale des Territoires (DDT) de Seine-et-Marne, AQUI' Brie participe au groupe national de réflexion sur les Zones Tampon qui a pour objectif le déploiement de zones tampon.

Dans le cadre de cette réflexion de déploiement, AQUI' Brie et la DDT participent au projet de recherche BRIE'Eau avec la Chambre d'agriculture de Seine et Marne, l'IRSTEA, l'INRA, les bureaux d'études Biotope et Lisode. Ce projet vise à mobiliser des outils méthodologiques et de recherche pour valoriser et favoriser la mise en place de zones tampon en associant les problématiques eau et biodiversité. Deux réunions, en mai et décembre, ont permis de présenter l'inventaire de la biodiversité réalisé par Biotope et l'outil de perception des acteurs locaux, METE'Eau lancé par l'INRA.

La perception des acteurs leur a été présentée lors d'un atelier à Rampillon le 15 juin 2017.

 

En 2018, il y a eu 3 ateliers BRIE Eau, les 9 janvier, 15 février et 11 juin. Ces ateliers correspondent aux étapes de construction de scénario de territoire et de mise en discussion des scénarios produits par un jeu de rôles.

 

 

 

 

Le projet BRIE Eau a donc également produit un rapport en 2018 réalisé par l’INRA sur les entretiens de perception réalisés en fin d’années 2017, ainsi qu’un rapport établi par le bureau d’études BIOTOPE sur la biodiversité, dans et autour des ZTHA de Rampillon. Un parcours pédagogique a été mis en place sur le site de Rampillon afin de rendre compte de la démarche de déploiement des zones tampons et de ces impacts à la fois sur la qualité de l’eau mais aussi sur la biodiversité.